Les «Noir et Blanc» sont devant l’obligation d’empocher les trois points pour se remettre sur selle.
Certes, ce n’est que la deuxième journée du play-off et le parcours est encore long, mais pour le CSS, les virages importants et les parties couperets commencent déjà. Avec un seul point de bonus et après la défaite face à l’ESS, Aymen Dahmen et ses partenaires sont devant la nécessité de faire une réaction immédiate pour remonter un peu la dure pente et sortir la tête de l’eau. Le CA, leur invité du jour, est l’un de leurs concurrents directs pour une place en Ligue des champions et en Coupe de la CAF.
Pour le titre, les statistiques et la logique indiquent qu’il sera difficile à convoiter pour ne pas dire qu’il est hors de portée avec six points d’écart avec l’Espérance. En cas de faux pas dans le classico d’aujourd’hui, cet écart pourrait grimper à 9 points avec un succès des «Sang et Or» et à 8 longueurs de retard sur l’Étoile si celle-ci aligne une deuxième victoire consécutive. C’est dire l’importance de cette partie pour les Sfaxiens avec les hommes de Saïd Saïbi qui sont, eux, en meilleure posture en capital points actuel et surtout sur le plan psychologique et mental avec le record de 9 matches sans défaite (championnat et Coupe de Tunisie ).
Trois absences de poids
Yosri Ben Kahla, l’entraîneur qui assure l’intérim à la tête du staff des «Noir et Blanc», est tout heureux, certes, de récupérer dans sa formation de départ le défenseur axial Mohamed Nasraoui, mais regrette aussi de devoir composer avec l’absence du trio Abdallah Amri, Mohamed Kanté et Mahdi Kachouri.
Même si l’effectif n’est plus aussi amoindri qu’auparavant, ce sera un handicap peut-être pas lourd, mais fort important dans un dispositif qui doit être recomposé et dans un système où il va falloir renouer avec le 4-4-2 offensif de deux attaquants de pointe. Avec Amen Allah Haboubi, Zied Ben Salem, Hazem Haj Hassen, Ismaïl Diakhité, Moussa Bella Conté, il y aura de la variété pour les choix et plusieurs solutions de rechange au milieu comme en attaque.
Mais ce qui inquiète, c’est cette incertitude concernant l’animation de jeu dans tout le secteur défensif de l’équipe et en phase de transition pour la projection rapide vers l’avant et le doute qui plane sur l’état d’esprit du groupe qui n’est pas au beau fixe. Yosri Ben Kahla, avec Wissam Rebaî comme assistant, sera-t-il à la hauteur de cette confiance occasionnelle qui lui a été accordée pour meubler le vide avant de s’éclipser pour laisser la place au nouveau coach qui n’a pas encore été trouvé ? Seule la victoire peut le confirmer et le conforter au poste de premier entraîneur jusqu’à nouvel ordre.
